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Les livres prennent soin de nous, pour une bibliothérapie créative de Régine Detambel

Le pouvoir de la lecture est un sujet qui me passionne depuis longtemps. Comment peut-elle agir telle une thérapie? Comment elle participe à mettre en mots une réalité autre, diverse qui saura nous interpeller et engendrera un imaginaire collectif fort. L’exemple de la place des contes et légendes dans une culture saisit cet impact de la lecture instaurant la construction d’une société.

Il est courant d’associer l’écriture avec un processus de réflexion personnelle et de développement introspectif. Toutefois, j’entendais moins parler de la lecture en tant que vecteur d’un mieux être. Un jour, en réfléchissant à ce pouvoir, car c’est un véritable pouvoir, que possède la lecture, je suis tombée sur la bibliothérapie, cette discipline qui étudie le livre en tant qu’il nous guérit. L’incontournable auteure française en la matière s’est rapidement imposée au cours de ma recherche : Régine Detambel et son ouvrage « Les livres prennent soin de nous, pour une bibliothérapie créative ». (J’ai découvert après coup que Michèle Petit, anthropologue de la lecture, est une pionnière incontournable aussi, mais ceci est une autre histoire!). Je suis immédiatement sortie le commander auprès de ma libraire.

Alors finalement, est-ce que je recommande ce livre? Oui et non.

Oui parce qu’il a le mérité de présenter la bibliothérapie en tant que réelle discipline, un art à part entière. Il ne s’agit pas de lecture de développement personnel comme il en parait à foison, ce n’est pas non de la philosophie morale. Régine Detambel parle du livre comme réel compagnon, une arme thérapeutique qui peut être prescrit comme on prescrit un médicament. Ainsi, elle conseille, par exemple, Paulo Coelho pour chasser les idées noires. J’ai été particulièrement réceptive à la poésie-thérapie recueillant des arguments qui ne m’étaient pas familiers comme les bienfaits du rythme et des sons.L’auteure met l’accent sur un univers qui outrepasse nos différences. J’ai préféré la fin du livre car il est plus personnel, l’auteure se livre (vous avez le jeu de mot 😉 )

Non parce que l’ouvrage bien qu’étant assez fluide, est alourdit par des redondances. Si le nombre conséquent de citations est agréable car ces dernières sont frappantes, elles donnent malheureusement l’effet d’une énumération dans les premiers chapitres qui est lassant et tombent parfois dans des lieux communs sans grand intérêt. L’auteure décrit elle-même son travail d' »anthologie des meilleures approches thérapeutiques de la littérature ».

Au final, lisez ce livre comme une base de références indispensables. Connaissez-vous la bibliothérapie? Quels auteurs avez-vous lu? La pratiquez-vous?

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